Connue sous le nom de Kunoichi, la femme ninja jouait de ruse et de séduction pour approcher l’ennemi et le frapper ou l’empoisonner lorsqu’il s’y attendait le moins.
Elle suivait un entrainement différent de celui du ninja. Il était davantage axé sur le déguisement, les techniques d’empoisonnement et l’utilisation de ses charmes comme un avantage. Les kunoichi étaient entraînées au combat au corps-à-corps, ce savoir leur étant d’un grand avantage si elles étaient capturées. Elles pouvaient se déguiser entre autres en geishas, prostituées, diseuses de bonne aventure, servantes, etc, afin de pouvoir être très proche de l’ennemi, ou pour utiliser cette intimité afin d’obtenir des informations
L’une d’elles, Mochizuki Chiyome, issue d’un clan ninja réputé de Koga, fut choisie par le seigneur de guerre Takeda Shingen afin de recruter des jeunes femmes pour former un réseau de Kunoichi.
Cette mission fut une réussite et à son apogée, le réseau mis sur pied par Mochizuki Chiyome aurait compté plus de 200 personnes. De nos jours, les pratiquantes de Ninjutsu suivent essentiellement le même entraînement que les hommes. Il existe toutefois quelques spécialisations qui peuvent être étudiées à l’occasion de stages réservés aux kunoichi.
Par tradition, au sein du Bujinkan, les femmes peuvent porter un keikogi violet pour qu’ « elles soient telles les fleurs dans un champ de blé (noir) » – Hatsumi Sensei –
Le port d’un tel type de keikogi se perd aujourd’hui, les femmes préférant souvent porter un uniforme noir.
Mesdames, sachez que vous avez donc le choix de la couleur de votre keikogi !
Le style pratiqué dans le Bujinkan est particulièrement bien adapté à la physionomie des femmes.
En effet, l’efficacité des techniques vient principalement du Taijutsu et permet de vaincre un adversaire sans nécessairement faire appel à une grande force physique. Il est d’ailleurs souvent constaté que les femmes progressent plus rapidement que les hommes et qu’elles développent une pratique martiale souple et efficace.