Il a été initié au Kendo par son père à l’âge de 7 ans et se prit de passion pour les arts martiaux. Il et en pratiqua plusieurs comme le judo, aïkido, kendo, karaté, jukendo, … Grand sportif, il pratiquait également la gymnastique à l’école et devint capitaine de l’équipe de foot. Il étudia la danse traditionnelle dont il dit que cela l’aida beaucoup dans son entraînement au Budo. Dans ses années universitaires, il a continué à pratiquer la boxe et le Judo, et était membre du club de théâtre. Il se dirigea finalement vers des études de chiropraxie et l’ostéopathie durant lesquelles il obtint le 4ème Dan de Judo.
A 20 ans, il se mit à l’enseigner sur la base américaine de Yokota. Mis en difficulté lors d’un combat avec un militaire au gabarit imposant, il comprit qu’il devait remettre en cause son enseignement et chercher quelque chose de plus profond. En effet, quel intérêt d’étudier un art martial, quel qu’il soit, si une personne plus forte que vous physiquement peut facilement vous battre ? Il se mit donc en quête d’un Bushido authentique… Ses parents payèrent un professeur de Kobudo 300 000 yens par mois pour venir lui enseigner à domicile les Kobujutsu Juhappan (les 18 catégories de Kobudo). Il vint à bout de cet apprentissage en trois ans. Son professeur lui conseilla alors de faire un voyage à l’ouest de la région historique de Iga afin d’y rencontrer un vieil homme bien particulier…
Hatsumi Masaaki a 26 ans en 1957 lorsqu’il se rend dans la ville de Kashiwabara pour rencontrer ce fameux Toshitsugu Takamatsu. Cette rencontre allait modifier le cours de sa vie et sa conception du Budo à tout jamais !
Voilà ce qu’il en dit :
« Je suis parti à Kashihara dans la préfecture de Nara pour rencontrer Maître Takamatsu. J’avais un rendez-vous avec lui.
Alors qu’il avait atteint la soixante-dizaine d’années, j’ai été projeté comme un enfant, malgré mes 26 ans et toute mon assurance.
La douleur que sa technique me fit ressentir était très différente de tout ce que j’avais ressenti auparavant.
C’était comme si quelque chose allait exploser, et je ne sais comment le définir, mais c’était comme si mon sang allait s’échapper et que j’allais mourir dans l’instant.
Il ne m’a pas appliqué une torsion, mais quatre ou cinq en même temps, et j’étais incapable de dire d’où provenait la douleur.
Je lui ai demandé de devenir son élève à partir de ce moment. »
Parallèlement à sa carrière de chiropracteur à Noda, Hatsumi traversa l’île de Honshu tous les week-ends durant quinze ans pour y rejoindre son maitre. A cette époque, il fallait compter une journée complète pour effectuer l’aller/retour
Hatsumi Sensei et Takamatsu Sensei furent sollicités en tant que conseillers techniques pour le tournage du film « Shinobi no Mono » sorti en 1962.
Il participe en tant que conseiller technique en Ninjutsu au film
« On ne vit que deux fois » de la série des James Bond sorti en 1967.
Quelques mois avant le décès de son maître en 1972, il est Soke (héritier) des neuf écoles dont Takamatsu était lui même Soke. Il devient donc :
Il fonde alors le Bujinkan et décide d’ouvrir son enseignement au reste du monde.
Il faudra toutefois attendre 1987 pour le voir pour la première fois à Londres lors de son premier Taikai (stage d’entraînement) européen.
A la fin des années 80, il participe à un feuilleton pour enfants d’une cinquantaine d’épisodes, Jiraya, et y interprète le rôle de Yamaji Tetsuzan, le père et professeur du héros.
Hatsumi Sensei est venu deux fois en France pour y enseigner, en 1993 puis en 1997. En 2003, il décide de ne plus quitter le Japon.